Nouvelles révélations des
plus surprenantes dans l’affaire diaspora gabonaise de Washington contre
la délégation d’officiels gabonais conduite par le ministre de l’Eau et
de l’Energie Patrick Eyogho Edzang qu’accompagnait Ernest Mpouho,
directeur général de la Société du Patrimoine. Alors que les
supputations vont dans tous les sens , un membre de la diaspora
gabonaise aux USA ayant pris part à la récente rixe de Washington a
décidé de rompre le silence et dénoncer ce qu’il appelle « la perversion
du combat par le chantage»
C’est par un appel vidéo que ce gabonais
naturalisé américain, résidant à Washington DC a bien voulu se confier à
la rédaction de i24gabon tout en exigeant que lui soit préservé un
total anonymat afin que sa famille résidant au Gabon ne soit pas
inquiétée. Visiblement menacé et inquiet pour sa sécurité, nous vous
publions in extenso l’accablant témoignage de ce dernier « le
25 février 2018 nous avons appris à travers un des nôtres, l’arrivée à
Washington du ministre de l’Energie Patrick Eyogho Edzang et Ernest
Mpouho neveu d’Ali Bongo Ondimba. Comme à l’accoutumé , nous nous sommes
retrouvés entre résistants de la diaspora pour les enrhumer. C’est au
cours de cette réunion que certains parmi nous ont été surpris par le
discours d’un autre genre de trois membres influants de notre diaspora
qui prenaient part à cette réunion. Ce qui était plus surprenant c’est
qu’on avait l’impression qu’ils s’étaient entendus au préalable. Ils
nous ont fait savoir à cette réunion que ça va faire deux ans que nous
faisons de la résistance mais rien ne bouge au Gabon et la communauté
internationale nous a déjà lâché. Il est donc temps de penser à
nous-mêmes. Nous avons des charges et des familles à nourrir, ça ne peut
pas continuer comme ça. C’est à cette même occasion qu’ils nous ont
appris qu’un rendez-vous a déjà été pris pour le 26 février à 11 heures
avec un émissaire des officiels à l’hôtel the Westin Washington DC City
Center situé non loin du parc Franklin Square. La délégation elle-même
séjournait au Washington Plazza. Malgré le refus de la majorité d’entre
nous, nous nous sommes rendus par solidarité le lendemain au lieu du
rendez-vous. Face à l’émissaire des officiels gabonais, nos trois
compatriotes de la diaspora ont exigé 30.000 dollars à Patrick Eyogho et
Ernest Mpouho. Ils ont insisté en demandant à l’émissaire de dire à ses
patrons que s’ils jouent au malin, ils vont subir la pire humiliation
de leur vie et qu’ils vont prendre les vidéos d’eux qui seront relayées à
travers les réseaux sociaux. Deux jours se sont écoulés après cette
rencontre sans avoir la suite de la délégation. C’est suite à cette
absence de retour que nous avons décidé de leur rendre visite au
Washington Plazza Hôtel où ils résidaient. Contrairement à ce que nous
avions l’habitude de faire, nous avons été courtois et avons même
accepté de nous asseoir à leur table. Certains parmi nous avons même
commandé à boire plusieurs fois. Ce n’est que lorsque nos
interlocuteurs nous ont fait savoir qu’ils ne sont pas en mesure de
donner les 30.000 dollars exigés que la situation a dégénérée. Mes
trois compatriotes de la diaspora n’ont pas manqué de jurer à nos
interlocuteurs qu’ils vont en finir avec eux et qu’une cabale médiatique
sera lancée à leur encontre pour les déstabiliser définitivement. Ils
ont par ailleurs, à la suite d’échanges violents, promis de leurs faire
dire ce qu’ils n’ont pas dit. Je puis vous assurer que l’essentiel des
propos en off attribués à la délégation sont une pure imagination.
D’ailleurs vous constaterez vous-mêmes que les vidéos relayées ici et là
ne sont pas compètes parce que nous avons supprimé certaines séquences.
En l’occurrence là où on parle d’argent. Si la délégation avait accepté
de donner les 30.000 dollars, il n’y aurait pas eu cette grotesque
campagne de désinformation et de diffamation. Certains me demanderont
pourquoi avoir attendu tout ce temps avant de parler. A ceux là, je
dirais que dès le départ je n’étais pas partant pour que notre combat
soit monnayé. D’autres compatriotes avec. Même si aujourd’hui je suis
menacé et vilipendé dans le milieu des gabonais à Washington, je tiens à
ce que le monde entier sache ce qui s’est passé. Aujourd’hui c’est moi
qu’ils tentent de faire passer pour la mauvaise personne parce qu’ils
savaient que j’allais finir par parler. Mais je ne laisserai personne se
faire de l’argent sur le dos d’une cause commune. Le combat que nous
menons est un combat noble et juste. Nous continuons de réclamer la
vérité des urnes et des événements post- électoraux d’aout 2016. Nous
savons que les gabonais vivants au Gabon comptent sur la diaspora.
Comment comprendre qu’aujourd’hui cette diaspora accepte de se vendre
pour 30.000 dollars ? » A-t-il conclut.
Un témoignage qui donne des sueurs
froides quand on sait à quel point Jean Ping et le peuple gabonais
comptent sur la diaspora pour l’aboutissement de leur combat. Doit-on
corroborer, à la suite de ce témoignage, les affirmations des
détracteurs de cette diaspora qui ont toujours allégué que cette
dernière est composée d’une bande d’affamés qui fait du bruit pour se
remplir la panse?
Pour rappel, après la rixe entre la
diaspora gabonaise de Washington DC et la délégation d’officiels
gabonais, des vidéos jetant l’opprobre sur les deux chefs de ladite
délégation circulent sur les réseaux sociaux.