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lundi 16 mars 2015

JEAN PING DESAVOUE A GENEVE.


Au siège des Nations Unies en Suisse, les responsables du bureau de l’ONU n’ont pas eu de mots assez durs pour dénoncer la campagne de xénophobie et de violence que Ping mène au Gabon. D’où l’intéressé a été obligé de descendre à Paris pour recadrer ses petits apôtres de la CDG.
C’est le samedi 21 février dernier que Jean Ping a soit disant répondu à l’invitation de la « Convention de la Diaspora Gabonaise » (CDG, dirigée par Bruno ELLA NGUÉMA et Jean Aimé MOUKÉTOU), pour animer une rencontre avec les gabonais de France et du Benelux.
Une messe pourtant annoncée à grands roulements de tambours par les salafistes dans les réseaux sociaux, mais qui n’a mobilisé qu’une soixantaine de désœuvrées. En tout cas, pas plus de 70 personnes maximum.
Etaient particulièrement présents : le fameux Pasteur Bellarmin MOUTSINGA ; le révérend Mike Jocktane (dernier des Judas à avoir trahi Mba Obame), à paris depuis plusieurs mois ; le criminologue Jonas MOULENDA (son visa est expiré, donc en situation de clandestinité) ; Désiré ENAME, propriétaire des « Echos Wenzhou » ; et le « grand de ce monde » Marc ONA ESSANGUI. D’autres sont venus de loin. Notamment de Bruxelles.
En guise d’introduction, le premier à prendre la parole a été le Pasteur Bellarmin MOUTSINGA. Dans un style poétique et lyrique, pour présenter leur invité du jour, et inscrire son combat dans le registre de la victime, il n’a cependant rien dit de particulier puisqu’il jouait le rôle d’introducteur de l’invité. Donc de factotum.
Ensuite ce fut au tour de grand nazi d’Omboué de prendre la parole pour répondre aux deux interrogations que lui ont été posées. A savoir :
- Le bilan de ses actions après leur congrès où la mission de coordinateur lui a été confiée
- Les perspectives.
Après les salutations d’usage à ses hôtes, Ping a décliné les missions qui lui ont été confiées par leur congrès du mois de décembre dernier. Lesquelles sont:
1 – La poursuite des procédures judiciaires ;
2 – L’organisation des événements du 20 décembre 2014.
En ce qui concerne la poursuite des procédures judiciaires, il a fait état des différentes plaintes qu’ils ont déposées (au pénal, devant la haute cour de justice…). Par contre, il a tenu à préciser que, de retour de différents déplacements à l’étranger, le sentiment qu’il lui revient est que ces procédures sont très mal perçues.
Il a précisé que les requêtes ont été assimilées à du « xénophobisme » (sic). De Genève d’où il venait, c’est très mal perçu. Il recommande donc de recentrer le débat. Clairement, il a reconnu qu’il ne veut plus exploiter cette voie.
Il a tout de même rappelé que le problème est « l’utilisation du FAUX ». Il a conseillé qu’il faut simplement rester sur l’aspect judiciaire. Pour lui, s’ils veulent redresser l’image qu’ils ont laissé à l’extérieure, il ne faut plus utiliser les mots « biafrais », « légion étrangère » et autres.
S’agissant des évènements du 20 décembre 2014, le bonhomme a rappelé que c’est la CDG qui avait préparé le discours, demandé la conférence de Presse qu’ils ont convoqué. Bref, tout le chronogramme a été établi depuis Paris. On appelle ça, enlever son corps.
En ce qui est du meeting à proprement parler, il a conseillé à ses partisans de la CDG de maintenir leur version qui est de soutenir que MBOULOU BEKA a été « abattu de sang froid, par un agent cagoulé », puis transporté par une voiture de la défense nationale.
Et de confirmer le bilan de 6 morts pendant leur marche. De demander des enquêtes internationales à ces sujets, « parce que des gens peuvent disparaitre sans que les parents ne soient au courant. Par exemple des étudiants qui laissent les parents au village, s’ils disparaissent, qui va les rechercher?», a-t-il clamé.
Une fois cette mission accomplie, que faire ?
Continuer ? Il regrette que les gens s’arrêtent dès qu’il y a un ou deux morts. Ils ne peuvent plus entreprendre une série de choses qui peuvent entrainer la mort. Ils sont maintenant axés sur des petites actions de mobilisation telles que les réunions ou des petits meetings privés, dans des propriétés privées, pour que la police n’y entre pas. Ils vont multiplier les causeries….
La participation aux meetings s’estompait, mais elle reprend de plus en plus, selonlui. Ils s’adaptent aux circonstances. Il veut dire par là qu’ils sont sur la bonne voie pour la mobilisation et le recrutement.
Il a ensuite versé dans la victimisation en sombrant dans des délires du genre il a été agressé chez lui mais néanmoins il est accusé d’être l’agresseur… Et de jurer que de source sûr, ses supposés agresseurs « avaient un couteau empoisonné ». Et pourtant, a-t-il poursuivi, « à la suite de cela, le pouvoir en place veut me condamner parce qu’à ce moment là », il ne sera « plus éligible ».
Par ailleurs, l’homme est persuadé qu’on veut le ruiner financièrement par le biais d’un contrôle et un redressement fiscal. Ce n’est pas tout : « Des innocents proches » de lui « vont être inquiétés », d’après lui. Il a ainsi cité son voisin, qui serait « persécuté » à cause de lui.
Avant de terminer, Ping a fait cette grande révélation : «Ils essayent de diviser l’opposition » en les accusant d’être en négociation avec le régime. Ne pas concentrer les critiques sur MYBOTO sur ce plan-là. On apprenait ainsi que les attaques contre Myboto ne proviennent pas du pouvoir mais plutôt de la CDG sur instructions directes de Ping. Lequel Ping vient ainsi de les interdire solennellement.
Venait enfin la séance des Questions/Réponses
Question : pourquoi continuez-vous à obéir aux injonctions de ce gouvernement ?
Ping : « Ne pas reconnaitre un pouvoir qui dispose de tout (Armée, justice, police…) c’est peine perdue, parce que il peut vous arrêter à tout moment. Dans la pratique ce n’est pas possible. Tout ce que vous pourrez raconter ne sert à rien.
On comptait sur le public pour nous empêcher de rentrer à la police… mais le public n’était pas là. Il n’y avait que deux pelés et trois tondus ». Transmis aux « deux pelés et trois tondus ».
Ping : « Nous avons commencé à réfléchir sur le mode de désignation du candidat du FUAPO. On vise absolument la candidature unique. Notre Vision c’est : Le Gabon à l’abri de la peur, et le Gabon à l’abri du Besoin ».
Ping : « On a parlé des accords circulaires, concernant « la FrançAfrique » qui doit se terminer.
Nous estimons à 20 000 personnes le nombre de votants à l’étranger. On doit commencer à s’organiser, d’où une incitation à la CDG à continuer son travail de recrutement. Nous comptons sur la diaspora pour cette organisation, nous en avons besoin ».
Yohan Meyo

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